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L’énergie houlomotrice, un potentiel sous-exploité en France

La France dispose d’une des plus importantes ressources d’énergie marine au monde, c’est un potentiel de plus de 11 millions de km² d’eaux sous sa juridiction. Leur exploitation pourrait représenter une part non négligeable de l’objectif à l’horizon 2020 et 2050. Les énergies marines représentent donc un potentiel et un enjeu énergétique majeur.

L’énergie houlomotrice est promise à un bel avenir car c’est une production énergétique constante et prévisible telle que l’utilisation des hydroliennes, mais aussi les colonnes d’eau oscillantes, systèmes à déferlement et système à flotteurs. Nous exploitons dans ce dernier cas la houle et/ou les courants marins. C’est une énergie renouvelable marine produite à partir de l’eau de mer aussi bien en marée montante qu’en marée descendante, via une turbine réversible. L’efficacité d’un tel procédé réside avant tout dans la masse volumique de l’eau de mer qui est de l’ordre de 1 tonne par m3 à comparer à 1,23 kg par m3 à 15°C pour l’air. Cette masse volumique permet de produire de l’énergie avec des vitesses de rotation très faibles et une vitesse de courant constant et prévisible. L’énergie des courants provoqués par les marées peut être particulièrement forte à certains endroits du globe spécialement à proximité des côtes. Cela représente un gisement d’énergie très important et régulier. Bien évidemment cette technologie ne pollue pas, ne produit aucun déchet et n’a aucune nuisance connue.

technologies-houlomatrice

Avec un potentiel de production estimée à 2,5 GW, la France se positionne juste à la deuxième place sur cette seule énergie renouvelable. L’énergie houlomatrice est prometteuse au regard du faible coût environnemental et du fort rendement de ses installations avec une production plus prévisible et constante. Le gouvernement multiplie donc les appels à projets et s’est fixé pour objectif l’installation 50 MW de puissance d’ici à 2020.

D’ores et déjà, plusieurs projets expérimentaux sont en cours depuis 2011 avec la mise en place de deux hydroliennes qui produisent aujourd’hui de l’électricité sur le réseau. C’est la première ferme hydrolienne en activité à l’échelle internationale. D’autres turbines ont été installées depuis. Tout ceci valide la thèse émise par la France dés le départ sur le fait que l’exploitation des courants marins, l’énergie houlomatrice offrent des perspectives très intéressantes pour la transition énergétique et pour respecter les engagements de la France lors de la COP21.

Seul inconvénient de cette énergie propre reste encore ses coûts d’investissement et d’exploitation qui sont pour l’instant plus élevés. Mais l’impact sur l’environnement est minimal à comparer aux éoliennes massives ayant des inconvénients sur le paysage et les nuisances sonores.
Source : notre-planete.info

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